Bien que l’importance du bien-être mental soit largement reconnue, 53 % des employeurs ne demandent jamais à leurs travailleurs comment ils se sentent. 61 % n’ont même pas mis en place un programme en matière de bien-être mental et n’envisagent pas de le faire. Quant au bien-être physique, les mesures prises se limitent souvent à des chaises ergonomiques ou à des bureaux réglables. Au total, 54 % des entreprises indiquent ne pas investir dans ce domaine.
« On n’insistera jamais assez sur l’importance du bien-être mental et physique au travail. C’est ce que nous constatons régulièrement chez les clients que nous accompagnons via la plateforme Edenred Engagement », souligne Pauline Martin d’Edenred. « Être à l’écoute, simplement exprimer de la reconnaissance ou mettre en place des solutions visant à réduire le stress : autant d’actes tout simples qui font une réelle différence. »
Trois quarts des entreprises interrogées investissent moins de 100 euros par an et par salarié dans des initiatives liées au bien-être. Ce budget n’a, par ailleurs, pratiquement pas augmenté (hausse de 0 à 10 %) ces cinq dernières années chez près de six employeurs sur dix. Les principaux freins à des efforts plus soutenus sont le manque de temps et de moyens (31 %), suivi par le coût (18 %) et la présomption d’un faible intérêt de la part des collaborateurs (14 %).
Pour les travailleurs, le bien-être mental passe souvent par la reconnaissance : 57 % affirment qu’un simple « merci » de la part du patron suffit pour qu’ils se sentent valorisés. Pour un travailleur sur cinq, cette reconnaissance passe plutôt par une plus grande autonomie et des responsabilités accrues. 45 % des travailleurs ne se sentent pourtant que rarement ou jamais reconnus dans leur fonction et ont déjà envisagé de quitter leur emploi pour cette raison. Par ailleurs, 18 % ne se sentent pas valorisés, mais restent malgré tout en poste. Dans le même temps, 86 % des travailleurs indiquent être occasionnellement ou régulièrement remerciés pour leur travail.
Le stress demeure un facteur majeur. 45 % des salariés se disent fréquemment stressés au travail, et quatre sur dix choisissent de le cacher, par crainte d’être mal reçus.
La moitié des travailleurs croient malgré tout que leur employeur se soucie réellement de leur bien-être. Bien qu’elles soient présentes, les intentions ne se concrétisent donc pas toujours.
Le fameux stress du dimanche soir est une réalité pour un salarié sur trois. Seuls 16 % se disent motivés à l’approche du lundi matin. À l’inverse, un large groupe (45 %) se dit indifférent et considère le travail comme faisant simplement partie du quotidien.